En novembre 2019, je reçois une demande de la part de la branche belge de la communauté the Mankind Project pour réaliser une hutte de sudation démontable.
Deux tailles sont demandées, environ 3.50m de diamètre pour les huttes de 25-30 personnes, et 4.40m pour les huttes de ~40 personnes.
D’abord connecté avec le vivant en balade dans une forêt de houppiers de chênes avec des gabarits pour trouver des arches, c’est finalement vers la technique du cintrage par étuvage que je me suis dirigé.
Je suis dans mon travail en intime relation avec la matière. Etuver du bois en vue de le former à l’échine d’une hutte de sudation (sorte de grande étuve finalement) a été un processus plein de résonnance et de symbolique. Les fibres ont sensuellement glissé les unes contre les autres pour laisser les perches s’incurver à la forme des arches, ainsi que des couronnes centrales.
L’ogîve, aussi, est une forme sacrée, l’approcher, la travailler est source chez moi d’intenses vibrations intérieures.
La matière s’est assouplie comme le cœur des hommes qui pénètrent une hutte.
Le fil des arches et couronnes sont alignés comme l’âme de celui qui en ressort.
Un seul mouvement, celui de la connexion.
Aspects constructifs
La hutte est un ensemble qui se tient, il s’agit de la magie des dômes :-), une structure en arche avec une ceinture périphérique. Chaque élément de cette structure y est donc indispensable. Si un élément manque elle est fragilisée, voir … par terre 🙁 …
La hutte est proportionnée relativement à son objet, c’est-à-dire porter des couvertures. N’appliquez pas de charges ponctuelles, ou des charges humaines par exemple.
3 grands détails et 1 principe à retenir :
